ANALYSE D'ARTICLE

Toxicité des produits naturels seuls et en combinaison avec des médicaments

Cadre

Le Congrès américain a adopté il y a plus de 20 ans la Loi sur la santé et l’éducation en matière de compléments alimentaires (DSHEA), loi qui a transformé l’autorité de la Food and Drug Administration (FDA) américaine concernant la réglementation des compléments alimentaires. Ce marché a depuis connu une croissance exponentielle. Les ventes au détail de produits à base de plantes, une sous-catégorie de compléments alimentaires, ont augmenté de 83 % entre 2008 et 2018 (de 4,8 à 8,8 milliards de dollars américains). Les consommateurs associent souvent « naturel » et « sûr », alors que des composants de ces produits naturels (PN) peuvent être toxiques. En outre, lorsque les produits naturels sont consommés en même temps que des médicaments, des effets spécifiques peuvent modifier l’élimination et la libération du médicament, ce qui peut renforcer ou réduire son effet. Les auteurs présentent un résumé du symposium de la réunion annuelle de la Society of Toxicology (12 mars 2019), qui a examiné les toxicités potentielles des PN seuls et en combinaison avec des médicaments.

Résultats significatifs

Avec des effets importants (par exemple, avec l’usage de drogues naturelles comme le cannabis) ou plus diffus, des doses non maîtrisées, les décalages entre prises de médicaments et PN, etc., il est difficile pour l’instant de présenter une vision claire du dossier (ce qui pouvait être attendu, avant que la réunion ait lieu). Cet aspect de couplage est cependant intéressant et peut se rapprocher de travaux sur les multi-expositions qui tous nécessitent une certaine standardisation pour apporter des résultats comparables, issus de différentes équipes. Ce travail est donc à engager.


Publication analysée :

* Gaston TE, Mendrick DL, Paine MF, Roe AL, Yeung CK. “Natural” is not synonymous with“Safe”: Toxicity of natural products alone and in combination with pharmaceutical agents. Regulatory Toxicology and Pharmacology 2020 ; 113 : 104642. doi : 10.1016/j.yrtph.2020.104642