ANALYSE D'ARTICLE

Pollution de l’air intérieur et santé des groupes vulnérables : examen systématique axé sur les particules (PM), les composés organiques volatils (COV) et leurs effets sur les enfants et les personnes souffrant de maladies pulmonaires préexistantes

La pollution de l’air extérieur a des répercussions sur la santé. Des études sur la pollution de l’air intérieur a porté sur les enfants et les personnes souffrant de maladies respiratoires, extraites de la base de données Web of Science (1991-2021). Les émissions issues des matériaux de construction affectent la qualité de l’air intérieur, et la ventilation a également une influence. Les principaux polluants de l’air intérieur sont les composés organiques volatils (COV) et les particules (PM). Les sources de PM sont le tabagisme, la cuisson, le chauffage, les bougies et les insecticides, tandis que les sources de particules grossières sont les animaux domestiques, les travaux ménagers et les mouvements humains. Les sources de COV comprenaient les produits ménagers, les agents de nettoyage, les colles, les produits de soins personnels, les matériaux de construction et les émissions des véhicules.

Les concentrations de formaldéhyde sont élevées dans les maisons neuves. L’exposition est complexe car multifactorielle. Les auteurs soulignent les effets des particules (amplitude, taille), des oxydes d’azote et des COV sur les symptômes des voies aériennes supérieures (asthme et cancer). Maung et al. envisagent des suites sur des aspects particuliers de ces pollutions.

Commentaire

Si les auteurs montrent que les sources de pollution de l’air intérieur sont variées selon différents critères – ville/campagne, lieux publics/lieux privés, etc. –, ils considèrent que les particules sont principalement associées à la cuisson, au chauffage et aux frottements métalliques, tandis que les COV sont surtout associés aux produits ménagers, aux produits de soins personnels et aux matériaux de construction. Montrer l’existence

de polluants dans les lieux de vie est une chose, savoir quoi faire des résultats (non contestables par ailleurs) en est une autre. Au fond, on peut légitimement se demander quelle pouvait être l’idée des auteurs quand ils ont commencé ce travail.

Comme ils disposent de données en grand nombre dont, visiblement ils ne peuvent rien en faire, ils se proposent de se focaliser dans le futur sur des situations moins multifactorielles. Pour autant, ces éventuels futurs travaux devraient prendre en considération d’autres aspects liés aux personnes vivant à temps partiel dans les lieux de vie pour espérer approcher des relations cause-effet. Dans ce domaine, les auteurs pourraient se rapprocher de travaux menés avec des mono-expositions dans le domaine du travail.


Publication analysée :

Analyse réalisée

Analyse de l’article : Indoor air pollution and the health of vulnerable groups: a systematic review focused on particulate matter (PM), volatile organic compounds (VOCs) and their effects on children and people with pre-existing lung disease. Maung TZ, Bishop JE, Holt E, Turner AM, Pfrang C, Indoor air pollution and the health of vulnerable groups: a systematic review focused on particulate matter (PM), volatile organic compounds (VOCs) and their effects on children and people with pre-existing lung disease. International Journal of Environmental Research and Public Health 2022 ; 19 : 8752.