Les composés organiques volatils (COV) constituent l’une des catégories les plus importantes de substances chimiques potentiellement toxiques dans l’air intérieur des habitations. Cependant, en l’absence de relations robustes entre les concentrations intérieures de COV individuels et les effets sur la santé, il n’existe actuellement aucune valeur guide universelle basée sur la santé pour les COV en Europe, y compris au Royaume-Uni. Dans cette étude, une recherche systématique a été menée afin de recueillir des données sur les concentrations, les émissions de sources intérieures et les effets sur la santé des COV mesurés dans des habitations européennes. Les auteurs ont identifié 65 COV différents, et les plus couramment mesurés étaient les hydrocarbures aromatiques (14 produits chimiques), les alcanes (14), les aldéhydes (8), les terpènes (6), les hydrocarbures chlorés (4) et le glycol.

Commentaire

Dans cette revue systématique de la littérature menée par les auteurs, des données, en grand nombre, ont été recueillies sur les concentrations de tous les COV individuels, mesurées dans des habitations européennes, afin d’examiner leurs sources et, si possible, leurs taux d’émission, et de rendre compte des effets associés sur la santé. Les concentrations de COV résidentiels et les taux d’émission rapportés dans cette étude devraient, selon les auteurs, contribuer au paramétrage et à la validation des outils de modélisation qui prédisent l’exposition de la population aux COV intérieurs.

Il s’agit, au fond, d’un travail sérieux et substantiel, mené sans finalité évidente (juste de fournir des données) avec divers biais dont le plus important est certainement lié à l’âge des habitations avec des évolutions dans les choix des matériaux, l’existence d’une cheminée (ou plus), d’une ventilation, etc. Cette connaissance aurait pu être exploitée pour donner des indications sur les lieux de vie les plus sains.

Autrement, c’est proche de la RANA : recherche appliquée (bien faite) non applicable.