YearBook 2024

L’Organisation météorologique mondiale a confirmé que 2023 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée dans le monde, avec un dépassement de 1,4 °C des valeurs moyennes préindustrielles, soit quasiment l’objectif maximal fixé lors de l’Accord de Paris. La France n’est pas en reste, puisque 2023 se classe au 2rang des années les plus chaudes sur notre territoire. Le 6rapport du Giec (mars 2023) prévoit quant à lui des conséquences plus importantes à températures égales que le précédent (2014), à savoir vagues de chaleurs, précipitations extrêmes, sécheresses, etc. Un article fait le point sur les impacts sanitaires du changement climatique et sur l’importance de passer de la prise de conscience à l’action.

Il a aussi beaucoup été question de micro et nanoplastiques en 2023. Si l’on parle depuis longtemps de la pollution environnementale due aux plastiques (production multipliée par 200 en 70 ans), notamment en mer avec l’évocation d’un 7continent (3,5 millions de km²), on évoque de façon plus récente les effets sanitaires liés à l’exposition aux plastiques que l’on ne voit pas macroscopiquement. Ces nanoplastiques sont en effet capables de traverser les barrières biologiques et de s’accumuler dans nos organismes, entraînant potentiellement de nombreux effets sanitaires, notamment immunologiques ou chez le fœtus. Un article fait le point sur les mécanismes impliqués dans le franchissement de ces barrières et sur l’apparition d’effets sanitaires.

Ces microplastiques font partie de ce que l’on appelle l’exposome. Si l’on sait maintenant mieux caractériser cet exposome, il s’agit maintenant d'intégrer les connaissances issues de l'exposome dans les méthodes d'évaluation des risques pour la santé. Un article fait le point sur cette question, se basant sur les résultats d’un groupe de travail missionné par l’Anses sur ce sujet.

Mais 2023 a aussi été l’année des punaises de lit si l’on en croit le nombre d’articles journalistiques sur le sujet ! Il a donc semblé important de faire un point sur ces différents nuisibles et les moyens de les combattre. En ce qui concerne les punaises, par exemple, l’Anses a évalué ces divers procédés de lutte en conclue qu’aucune méthode ne peut être efficace à elle seule pour éliminer les punaises de lit d’un habitat infesté.

D’autres sujets font également partie de ce Yearbook 2024, comme le travail fait par Santé publique France pour classer et prioriser les différents effets sanitaires liés aux perturbateurs endocriniens, dans le but de cadrer son programme de surveillance au-delà de la sphère reproductive, ou encore les risques liés à la réutilisation des eaux usées dans les bâtiments, la renaturation des sites et sols pollués, le rôle des facteurs environnementaux dans l’apparition du diabète de type 1, la gestion des algues brunes (sargasses) aux Antilles ou enfin l’échec des politiques de substitution des pesticides les plus dangereux par l’Union européenne.

Bonne lecture !

Pierre-André Cabanes
pierre-andre.cabanes@edf.fr

Sommaire de l'édition 2024